Voilà trente ans que je m'accoche à ces volutes
Voilà trente ans que je m'accoche à ces volutes de fumées. Lors d'une de mes tentatives d'arrêt, je me souviens avoir eu l'impression d'avoir perdu ma meilleure amie, celle qui était toujours là dans les moments difficiles, un sentiment de solitude. Cet arrêt a duré 3 mois avec des pachs, puis à la diminution des doses de nicotine, j'ai repiqué. La 2e fois j'étais enceinte, là j'ai arrêté simplement, j'étais à 4 mois, je n'avais plus de cigarettes et je ne me voyais pas entrer dans un bureau de tabac avec mon gros ventre. Cet arrêt a duré 3 ans, je ne me souvenais même plus avoir fumé un jour...jusqu'à un gros coup de stress, le premier réflexe a été de prendre une bouffée. Et depuis rien, plus aucune envie d'arrêter. Je ne vais quand même pas faire un 4e enfant pour me sevrer!
Il faut le reconnaître , le tabac est un bon anxiolytique , en vente libre, avec moins d'effets désociabilisants que l'alcool ou l'herbe. Mais le sport aussi a des vertus anti-stress, mais au boulot c'est moins facile d'aller courir 1 heure quand un client nous a contrarié.Sauf qu'en arrivant à la quarantaine , on voit apparaître autour de nous les complications: les infarctus, les cancers du poumons, et les risques nous apparaissent moins théoriques, on sent le vent du boulet. Et dès que l'on a une petite douleur, on craint l'infarctus, une toux, on redoute le cancer. Du coup, la cigarette ne nous déstresse plus mais en génère: c'est un peu idiot non? Voilà, c'est de cette inquiètude que je veux me délivrer.
J'ai vu hier quelqu'un que son père a laissé fumer à 8 ans, à 15 ans il fumait 2.5 paquets par jour. C'est à cet age qu'il a arrêté. Aujourd'hui on nous enverrai la DDASS pour laisser un enfant de 8 ans toucher une cigarette.
Pour demain, résolution n°1: repousser la 1e cigarette à 1 heure après le lever (aujourd'hui c'est après le café). Il parait que la cigarette crée une dépendance dès la 1e, donc il faut profiter de la désintoxication de la nuit.
